Le commun des mortels ne fait pas attention à cette zone rose sous forme de minuscule croissant, située au coin de l’œil. De son nom scientifique plica semilunaris ou tertia palpebra, elle est plus connue sous le nom de membrane nictitante, et joue un rôle très important dans le fonctionnement de cet organe.
La membrane nictitante est ce pli translucide de couleur rosée et prolongé de la caroncule lacrymale. Elle se situe au coin de l’œil et se retrouve chez plusieurs espèces de mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons, ainsi que chez l’homme. Elle demeure une curiosité scientifique – comme la dent de sagesse – et exerce une fonction essentielle pour le maintien de la santé de la surface de l’œil en l’occurrence.
Les différents rôles de la membrane nictitante
Le plica semilunaris assure la mobilité, la protection et le nettoyage du globe oculaire. Mais il tient une fonction assez particulière chez certains animaux. Ses missions principales sont :
La membrane nictitante protège des rayons lumineux agressifs et des traumatismes oculaires. Chez certains animaux, elle agit comme une lunette de protection sous l’eau ou à travers les buissons (protection de la cornée).
La membrane ou glande nictitante favorise l’humidification de l’œil et le drainage des larmes, via le canal lacrymal.
La membrane nictitante stimule l’action des follicules lymphoïdes, qui sont une variété de médiateurs immunologiques recouvrant la surface de l’œil. Ceux-ci assurent la réponse immunitaire face à diverses infections oculaires, grâce à la production de lactoferrines –hormones aux propriétés bactéricides et bactériostatiques.
Le mouvement de la membrane nictitante, lors des battements de paupières, permet de drainer la saleté et tout corps étranger vers le canthus interne, favorisant ainsi leur évacuation.
Les pathologies de la membrane nictitante et leurs conséquences
La préservation de la relation entre la membrane nictitante, la caroncule lacrymale, les paupières et la conjonctive est cruciale, car tout dysfonctionnement pourrait affecter la santé du globe oculaire. Les principales pathologies auxquelles cette partie de l’œil peut être confrontée sont :
La conjonctive est une muqueuse transparente qui tapisse l’intérieur des paupières. Elle produit un mucus qui entre dans la composition du liquide lacrymal et participe ainsi à la lubrification de l’œil. Partant, la conjonctivite est une inflammation de la conjonctive, occasionnant des brûlures, des écoulements et une irritation de la caroncule lacrymale. Elle peut entraîner des troubles du système de drainage lacrymal.
Le traitement de la conjonctivite se fait à l’aide de compresses et d’une solution physiologique ou d’un collyre antibiotique. La conjonctivite est une infection fortement contagieuse ; il est donc nécessaire d’éviter tout contact avec un sujet atteint ou tout objet qu’il a touché et il faut impérativement se laver les mains après, le cas échéant.
- L’hypertrophie de la caroncule
L’hypertrophie de la caroncule est une inflammation caractérisée par la formation d’une masse au niveau de cette zone de l’œil. Elle peut influer sur la mécanique du globe oculaire et perturber l’excrétion de corps étrangers.
Une prise en charge médicale est obligatoire et une intervention chirurgicale peut être nécessaire.